Optimiser les modèles de prédiction des maladies et développer des méthodes de détection précoce des maladies.

Les modèles de prédiction et de surveillance des maladies pour le mildiou de la vigne, la tavelure du pommier, et l’Alternaria de la carotte seront optimisés. Les modèles de prédiction seront basés sur des algorithmes agro-climatique et biologique ainsi que sur le témoignage des utilisateurs, et rassemblés en un état de l’art au sein d’un outil d’aide à la décision OAD pour déterminer le risque de développement de la maladie. Des systèmes de surveillance utilisant l’imagerie spectrale combinés à des techniques de reconnaissance basés sur les plus récents algorithmes d’apprentissage approfondi (deep learning), seront développés pour localiser et quantifier précisément l’infection. Ainsi une protection des plantes appropriée sera recommandée en termes de choix de PPPs, de dose et date de traitement, et de localisation.

Cribler et évaluer des PPPs biologiques et de synthèse. Evaluer les mécanismes de résistance des plantes et des pathogènes pour un meilleur contrôle des maladies.

OPTIMA évaluera en condition réelles une dizaine de PPPs parmis des PPPs commercialisés et de nouveaux PPPs biologiques provenant des partenaires d’OPTIMA. Ces produits sont composés d’isolats du microbiome des plantes (bactéries, levures, champignons) d’extraits de plantes, de composés biostimulant et éliciteur. Ils seront évalués pour leur aptitude à contrôler les maladies étudiées sur les trois cultures. Les paramètres optimaux (dose volume et date d’application, réglages) seront testés sur différents génotypes de plantes.

De plus, les PPPs de synthèse homologués ou en cours d’homologation pour les différents usages étudiées seront évalués pour définir l’efficacité d’une combinaison de PPPs et pour identifier les combinaisons permettant un meilleur contrôle de la maladie avec le moins de résidus chimiques. Les mécanismes de résistance induits des plantes hôtes vis-à-vis des différentes maladies seront identifiés et caractérisés en utilisant des approches transcriptomiques et métaboliques. Cela permettra l’utilisation des facteurs de résistance constitutifs et induits dans les programmes de sélection entrainant une résistance des plantes plus forte et plus durable.

Améliorer et développer de nouvelles techniques de pulvérisation de précision.

3 prototypes de pulvérisateurs (sur carotte, pommier et vigne) seront développés en incluant des technologies intelligentes de variation des doses et des volumes d’application en fonction des caractéristiques du couvert, de la répartition des foyers de maladie, et de la dispersion du pathogène. Ces données seront collectées par les systèmes de détection développés. Les paramètres les plus adéquats seront sélectionnés (pression, flux d’air, type et taille de buse, débit, etc.) et mis en place en fonction des données météorologiques, de la densité et de la structure du couvert et des risques de contaminations potentiels (par exemple des maisons voisines ou des eaux de surfaces).

OPTIMA évaluera les caractéristiques de la pulvérisation de différentes buses avec ou sans flux d’air afin de sélectionner les meilleures combinaisons de buse/pression pour les cultures et maladies étudiées. Les doses et volumes de PPPs seront ajustés en fonction de la structure du couvert pour produire des références communes et objectives pour chaque culture. Des technologies innovantes pour limiter la dérive de pulvérisation seront développées et évaluées au laboratoire et sur le terrain. La réduction potentielle de la dérive sera évalués en tenant compte l’efficacité biologique des PPPs et de la répartition de la bouille sur la culture.

Evaluation sur le terrain des éléments développé pour la lutte intégrée.

Les systèmes de lutte intégrée seront évalués par les utilisateurs finaux (agriculteurs, conseillers, techniciens de coopérative) dans des sessions de co-création pour développer des solutions optimales, réalistes et pratiques en accord avec leurs besoins. Le système sera testé sur différentes parcelles sélectionnées en France, en Italie et en Espagne avec la coopération des trois structures partenaires du projet identifiées (Invenio, UPC et TERRE DA VINO).

Les méthodes de prédiction et de détection seront évaluées in-situ, tandis que des séries de mesures seront pilotées avec les prototypes de pulvérisateurs afin d’enregistrer l’efficacité au champ et les écarts possibles. L’effet de la pulvérisation conventionnelle de PPPs sera testé et évalué à grande échelle. L’efficacité biologique des nouveaux outils sera testée sur le terrain. Pour finir, la réduction de la dérive, la couverture et le dépôt de la pulvérisation sur le couvert végétal seront systématiquement évalués.

Evaluer les impacts et les risques sanitaires, environnementaux et socio-économiques des systèmes de lutte intégrée développés.

OPTIMA évaluera les impacts et les risques sanitaires, environnementaux et socio-économiques liés à l’utilisation des PPPs pour les maladies étudiées, et les comparera aux systèmes conventionnels. Dans ce but, une analyse de cycle de vie prenant en compte une évaluation des risques pour l’Homme et l’environnement et une analyse de décision multi-critères seront réalisées.

Les compromis entre les différentes dimensions de la durabilité seront évaluées dans le but d’adopter les stratégies de protection des plantes les plus durables et saines.